Sahagun: «Les maîtres [des prisonniers ou des esclaves] les traînaient par les cheveux jusqu’au billot où ils devaient mourir. Amenés au billot, qui était une pierre de trois empans de haut ou un peu plus, et de deux de large, ou presque, ils étaient renversés là-dessus sur le dos, et cinq personnes les prenaient : deux par les jambes, deux par les bras, et un à la tête; venait alors le prêtre qui devait les tuer et qui les frappait sur la poitrine des deux mains avec une pierre de silex, faite à la manière d’un fer de lance, et, par l’ouverture qu’il venait de pratiquer, il introduisait la main et leur arrachait le cœur, puis l’offrait au soleil et le jetait dans une calebasse que recevait le maître de ce mort, on jetait le corps qui roulait sur les marches jusqu’en bas du temple.»
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Duran: «L’Indien prenait sa petite charge de cadeaux qu’emmenaient les chevaliers du soleil, ainsi que le bâton et le bouclier, et commençait à monter pas à pas vers le haut du temple, ce qui représentait la course du soleil d’est en ouest. Quand il atteignait le sommet et se dressait au centre de la grande pierre solaire, qui était là pour indiquer midi, les sacrificateurs arrivaient et l’y sacrifiaient en lui ouvrant la poitrine par le milieu. On lui sortait le cœur et on l’offrait au soleil, en jetant le sang vers lui. Après, pour représenter la descente du soleil vers l’ouest, ils laissaient rouler le cadavre au bas des marches.»
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